« […] c’est l’histoire d’une institution qui, sans avoir les moyens d’empêcher la guerre, s’efforce d’en limiter les maux, de protéger les personnes mises hors de combat ou qui n’y participent pas. »[1]

 

Cinq volumes historiques couvrant la période 1859–1975 sont disponibles en ligne au format PDF. Ils offrent un aperçu général des activités opérationnelles et juridiques du CICR et constituent ainsi la parfaite introduction à la conduite de recherches plus spécifiques dans les archives du CICR.

1859 – 1912 : de Solférino à Tsoushima

Pierre Boissier – Paris : Plon, 1963. – 512 p.

Publié initialement en 1963 à l’occasion du centenaire de la Croix-Rouge, ce premier volume de l’Histoire du Comité international de la Croix-Rouge couvre l’histoire de l’institution de 1859 à 1912 et l’évolution du droit international humanitaire de la Convention de Genève de 1864 à la Xe Convention de La Haye de 1907, au fil des conflits (de la bataille de Solférino en 1859, jusqu’à celle de Tsoushima en 1905). Y sont présentées les actions du CICR, alors que les Sociétés de secours et les conflits armés se multiplient : guerre franco-allemande de 1870, guerre d’Orient de 1875-1878, Guerre hispano-américaine de 1898, etc.

1911 – 1945 : de Sarajevo à Hiroshima

André Durand – Genève : Institut Henry-Dunant, 1978. – 590 p.

Cet ouvrage reprend l’histoire du CICR au point ou elle avait été laissée dans le volume précédent. Il traite de la période qui s’étend de la guerre de Tripolitaine (1911-1912) jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, époque traversée par une succession de guerres civiles, de révolutions et de conflits internationaux. Le droit, qui protège les victimes de la guerre évolue et s’étend désormais aux militaires blessés et malades sur terre comme sur mer, ainsi qu’aux prisonniers de guerre. Mais l’action du CICR se porte au-delà de ce droit : elle atteint les populations civiles, de plus en plus touchées par les nouveaux moyens de guerre, notamment l’aviation, qui permet le bombardement des lieux habités. Par ailleurs, la Croix-Rouge prend de l’essor et s’oriente vers des activités en temps de paix. En 1919 est fondée la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge, devenue depuis la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

1945 – 1955 : de Yalta à Dien Bien Phu

Catherine Rey-Schyrr – Genève : CICR : Georg, 2007. – 745 p.

De Yalta à Dien Bien Phu est le troisième volume de l’Histoire du Comité international de la Croix-Rouge. Il retrace l’action du CICR durant la décennie qui suit la Seconde Guerre mondiale, période marquée par les premiers conflits issus de la décolonisation – notamment en Indochine et en Palestine – et de la Guerre froide – en Corée, par exemple. Sur la base des archives du CICR, l’ouvrage examine comment l’institution, sortie affaiblie du conflit mondial, a répondu à ces nouveaux défis et a rétabli sa situation.

1956 – 1965 : de Budapest à Saigon

Françoise Perret et François Bugnion – Genève : CICR : Georg, 2009. – 628 p.

Ce quatrième volume de l’Histoire du Comité international de la Croix-Rouge est consacré à la décennie 1956-1965, profondément marquée par le durcissement de la Guerre froide – de l’insurrection hongroise d’octobre 1956 à l’engagement massif des États-Unis au Viet Nam au printemps 1965, en passant par la crise des missiles de Cuba – qui faillit entraîner le monde dans une guerre nucléaire en octobre 1962. Au cours de cette période, le CICR a également dû faire face à de nouveaux défis dans son travail en faveur des victimes de conflits, notamment en lien avec le statut des « combattants irréguliers », les guerres de libération nationale, la pratique de la torture et la menace nucléaire, des problématiques qui demeurent encore aujourd’hui d’une grande actualité.

1966 – 1975 : de Saigon à Hô Chi Minh-Ville

Jean-Luc Blondel – Genève : CICR, 2016. – 91 p.

Puisant dans les archives du CICR, cet ouvrage offre un panorama général, chronologique et géographique des activités de l’institution de 1966 à 1975 et rend compte de ses efforts pour développer le droit international. Il aide à comprendre la transformation du CICR, qui passe alors d’une institution réagissant ponctuellement à des situations d’urgence à une organisation de plus en plus professionnelle, capable de mener en tout temps des opérations d’envergure à travers le monde.

Remarque : S’inscrivant dans la continuité des ouvrages édités par le CICR sur son histoire, ce dernier volet en date ne suit cependant pas la même méthodologie. Son objectif est autre : offrir au lecteur ou au chercheur en histoire une vue d’ensemble des actions, réflexions et initiatives du CICR pendant cette période, susceptible de déterminer des études plus spécifiques sur l’histoire du CICR, de l’action humanitaire, des conflits ou du développement du droit international humanitaire.

 

Pour plus d’informations sur l’histoire du CICR, il est possible d’accéder à une multitude de documents en ligne via le portail des archives audiovisuelles, le catalogue en ligne de la bibliothèque ou les guides de recherche élaborés par les bibliothécaires du CICR.

 

[1] Préface rédigée par Jean Pictet pour le l’ouvrage d’André Durand, Histoire du Comité international de la Croix-Rouge. 2 : De Sarajevo à Hiroshima, Genève : Institut Henry-Dunant, 1978.