Les archives Agence sont les données individuelles collectées par le CICR durant les conflits passés. L’activité Agence existe depuis la guerre franco-prussienne de 1870 et la naissance de l’Agence de Bâle, première agence de renseignements créée par le CICR.
En août 1914, l’Agence Internationale des Prisonniers de Guerre (AIPG) ouvre ses portes à Genève. Elle joue le rôle d’intermédiaire entre les parties au conflit pour l’échange de renseignements sur les prisonniers de guerre, les internés civils ou les disparus. Le système de classement par fichier nominatif permet à l’AIPG de croiser les milliers de listes envoyées par les puissances détentrices avec les milliers de demandes de nouvelles des familles des disparus. L’AIPG reçoit alors entre 15.000 à 30.000 lettres par jour. Son rôle est multiple. Elle peut par exemple aider à retrouver un disparu, donner des nouvelles d’un prisonnier de guerre, transmettre un message aux membres d’une famille dispersée par la guerre.
L’Agence Centrale des Prisonniers de Guerre (ACPG) est créée le 14 septembre 1939 en se basant sur le modèle de l’AIPG mais son activité va se développer considérablement. A l’origine, son rôle est de centraliser les renseignements sur les prisonniers de guerre et les internés civils, de servir d’intermédiaire entre les belligérants pour la communication de ces renseignements et de répondre aux demandeurs. Mais il s’étend rapidement à d’autres activités : aider à l’acheminement de correspondances, messages, photographies, et pièces officielles, transmettre les objets de militaires décédés, ou permettre la communication des civils séparés par le front grâce au message civil.
La base des archives Agence datant de la Deuxième Guerre mondiale est constituée de listes nominatives : listes de transferts de camp en camp, listes prouvant la détention dans un camp donné, listes de libération, mais aussi d’autres documents nominatifs tels les certificats de décès. Chaque page de liste porte une cote logique (à base de lettres) et une référence numérique. Pour chaque nom inscrit sur une liste, le renseignement était retranscrit sur une fiche. Celle-ci était ensuite classée dans le fichier national correspondant.
Dès 1940, un nouveau document apparaît : la carte de capture. Ce document était rempli par chaque prisonnier de guerre à son arrivée dans un camp, puis envoyé à Genève.
Après la guerre, les fichiers de l’ACPG se composent de 36 millions de fiches.
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Actuellement, l’Agence centrale de recherches du CICR fournit différents services de recherche de personnes dans le monde entier, afin de permettre aux détenus et aux civils touchés par des conflits, des catastrophes ou d’autres situations telles que les migrations, de rétablir le contact avec des membres de leur famille.