Protection, assistance et prévention constituent les trois piliers des opérations du CICR. Retour aujourd’hui sur celle que l’on surnomme, dans le jargon maison, la prot’, soit la protection, au coeur du mandat de l’institution.
Les activités de « Protection » représentent un cadre visant à protéger toutes les personnes qui ne participent pas ou plus aux combats et autres situations de violence. Trop souvent, ce sont ceux qui ne portent pas les armes qui sont les plus vulnérables. Au sein de la population civile, certaines catégories de personnes, à savoir les femmes, les enfants, les réfugiés ou encore les personnes déplacées, sont spécifiquement protégées par le droit international.
Conformément aux Conventions de Genève de 1949 et aux Protocoles additionnels de 1977, les personnes civiles, ainsi que toute personne qui ne participe pas directement aux combats, ne peuvent être attaquées en aucune circonstance. Elles doivent être épargnées et protégées. Le respect de l’unité familiale, de la dignité et de l’intégrité physique et mentale est un autre aspect essentiel de ces obligations.
Protéger en étant présent et en dialoguant
Pour contribuer au respect des mesures de protection inscrites dans ces traités, le CICR s’efforce de maintenir une présence constante dans les zones où les civils sont particulièrement menacés. Par ailleurs, il rappelle à l’ensemble des parties concernées les règles qui régissent la conduite des hostilités.
Sur le terrain, lorsque les délégués du CICR constatent des violations du droit, ils en informent les autorités et les invitent à prendre des dispositions pour y mettre un terme. Dans la mesure du possible, ils apportent une assistance aux personnes touchées par le conflit.
Depuis New York, Paris, Londres, Genève, le CICR s’entretient à des hauts niveaux diplomatiques pour s’assurer de la protection des civils et des détenus. Les efforts diplomatiques sont souvent axés sur des objectifs humanitaires précis : acheminer de l’aide à des personnes prises au piège dans des zones de combats, obtenir l’accès aux prisons et faciliter la conclusion de trêves humanitaires entre les parties belligérantes.
Même en temps de paix, le CICR maintient un dialogue permanent avec les forces armées. Il les encourage à incorporer les règles du droit humanitaire dans la planification et l’exécution des opérations militaires.
Protéger en visitant régulièrement les détenus
Les personnes privées de liberté se trouvent dans une situation extrêmement vulnérable, notamment en période de conflit armé, où l’emploi excessif de la force et les problèmes à l’intérieur des prisons peuvent se renforcer.
Le CICR s’efforce donc de prévenir ou de faire cesser les disparitions forcées, les exécutions sommaires, la torture et les autres formes de mauvais traitements. Il fait par ailleurs en sorte que les détenus puissent rétablir le contact avec leur famille et agit en vue d’améliorer les conditions de détention lorsque cela est nécessaire, dans le respect des règles et des normes internationales applicables.
Dans le cadre de ses activités de conseil aux autorités pénitentiaires, le CICR examine non seulement les cas individuels, mais aussi les lacunes à l’échelle du système qui ont des conséquences sur la santé et le bien-être des détenus. Les conseils aux autorités reposent sur une évaluation approfondie du système carcéral, qui englobe la législation, les structures pénitentiaires, les pratiques de gestion, la chaîne d’approvisionnement alimentaire et la qualité des soins de santé dans les prisons.
Protéger en rétablissant le lien entre proches séparés par une crise
Chaque année, des milliers de familles se retrouvent séparées par les conflits, les catastrophes naturelles ou par la migration. Ne pas savoir si un proche est vivant ou mort représente une souffrance terrible. Le CICR et les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge travaillent de concert, dans le monde entier, pour retrouver des personnes et les remettre en contact avec les leurs. Le CICR s’emploie à retrouver des proches, à rétablir le contact, à réunir des familles et à élucider le sort des personnes portées disparues.
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