Qui sait le poids des Conventions de Genève dans les conflits armés ? A faire le tour des médias depuis un mois, force est de constater que peu de journalistes savent de quoi il s’agit. Pourtant ce droit, le droit du plus faible -auquel tous les Etats sont parties et ne sauraient méconnaître- fixe les limites de toute guerre et protègent toutes les victimes.

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Il est impératif que soit mieux connu le droit international humanitaire dont l’essentiel se fonde sur les Conventions de Genève. Celles-ci protègent ceux qui ne combattent plus parce blessés ou capturés et ceux qui ne combattent pas, les civils. Toute victime – il n’y en a ni de bonne, ni de mauvaise – doit être traitée avec humanité, telle est la philosophie du droit international humanitaire qui, dans toute guerre, fixe des limites.

Ces textes écrits et proposés par le CICR lors de conférences diplomatiques obligent l’ensemble des Etats – tous signataires – à les mettre en oeuvre.

Tous les Etats

196 Etats sont aujourd’hui parties aux Conventions de Genève, autant dire tous les Etats de la planète. Ils se sont tous engagés à les « respecter » mais aussi à les « faire respecter ». Les Conventions de Genève sont ainsi universelles et contraignantes. Trop ?

Plus d’un siècle de construction du droit

Il aura fallu plus d’un siècle pour les produire, les réviser, les enrichir et faire en sorte que les Etats se les approprient et les mettent en oeuvre.

La première Convention de Genève naît en 1864 et traite du sort du soldat blessé en campagne.

La deuxième, en 1907, est une répétition de la première mais s’intéresse aux soldats blessés en mer ou naufragés.

En 1929, la troisième Convention garantit un traitement humain aux soldats capturés.

Enfin, en 1949, la quatrième Convention protège les civils composant l’immense majorité des victimes des conflits contemporains.

Cette même année, les quatres Conventions sont réunies et révisées, voilà pourquoi on parle des quatre Conventions de Genève de 1949. En 1977, à l’aune des conflits de décolonisation, deux protocoles additionnels renforcent les Conventions de Genève.

En  2015, nous avions rencontré René-Jean Wilhelm, dernier survivant de l’équipe de juristes CICR rédacteurs des Conventions et des protocoles additionnels. Il fut entre autres, l’auteur des pages consacrées à la guerre aérienne mais aussi de l‘article III commun surnommé la mini-Convention de Genève. Une histoire à connaître pour comprendre le présent.

Voir tous les épisodes de la série historique, « Une histoire d’Humanité ».