Aujourd’hui 19 août est la journée mondiale de l’humanitaire… Une date peu commode à promouvoir – comme l’anniversaire des Conventions de Genève, 12 août 1949 – l’été est encore là et les congés encore de rigueur.

Pourtant cette année, le 19 août vient en résonance avec une actualité particulièrement dense tant sur le volet des conflits armés que sur celui des catastrophes dites naturelles dont les fléaux engendrés par le changement climatique. L’humanitaire a de l’avenir et sur tous les fronts.

Conflits armés et catastrophes « naturelles »

Les incroyables pics de chaleur au Canada ou en Sicile, les feux de forêts massifs et les inondations dévastatrices partout sur la planète, auxquels s’ajoutent les situations au Tigré en Ethiopie, en Ituri en RDC ou encore en Afghanistan – pour ne citer que quelques-uns des contextes où travaille le CICR – alertent toute la communauté humanitaire. La double peine à Haïti subissant la violence armée, un séisme puis une tempête tropicale. Comment appréhender tant de crises à la fois et avec quels moyens ?

Covid, facteur aggravant

Selon les Nations unies, sur 265 millions de personnes ayant besoin d’une assistance humanitaire (quelqu’en soit la cause) seules 160 millions devraient pouvoir être aidées en 2021. Le Covid-19 est venu aggraver une situation déjà très difficile si ce n’est en limitant brutalement les déplacements. Ses conséquences sur les organisations humanitaires demeurent lourdes. D’une part, parce que les donateurs traditionnels se sont montrés moins généreux et, d’autre part, parce que les conséquences de la pandémie a plongé nombre d’états dans des crises sanitaires, économiques et sociales profondes et probablement durables. Les besoins humanitaires ont ainsi sensiblement augmenté.

#NotATarget

Le 19 août est aussi une date du souvenir, une évocation des personnels humanitaires tués en mission. En 2020, selon les Nations unies, 108 travailleurs humanitaires ont perdu la vie en opération et 125 autres ont été enlevés. Quant aux blessés… Le respect de la mission médicale et l’accès aux victimes demeurent une obligation à laquelle doit s’astreindre tout porteur d’arme, tout donneur d’ordre. Le #NotATarget (PasUneCible en français) est là pour le rappeler. Il s’agit simplement de l’un des fondamentaux du droit international humanitaire.

Savoir d’où l’on vient

Personne ne dispose d’une boule cristal pour voir l’avenir. En revanche, l’adage selon lequel « pour savoir où l’on va, sachons d’où l’on vient » peut aider. Les temps traversés actuellement sont difficiles certes, mais était-ce mieux avant ? A se plonger dans les 150 dernières années de l’action et du droit international humanitaires, on peut en douter. L’humanitaire a toujours autant d’avenir.

Voici l’intégralité de la série historique : une histoire d’Humanité :