Depuis 2019, le CICR a pu reprendre son projet de modernisation de la clinique de la prison de Sarpoza qui accueille quelque mille détenus. Jusqu’alors, assurer le suivi des soins n’était pas une mince affaire. La clinique de la prison de Sarpoza connaissait un flux de passages important, sans structuration claire des espaces.
Depuis, de nombreuses améliorations ont été réalisées pour permettre aux détenus d’accéder plus facilement aux soins de base. Par exemple, le système d’approvisionnement en eau de la clinique a été amélioré, cinq salles de consultation médicale et une salle d’attente pour femmes ont aussi pu être créées. Quelques temps auparavant, un service d’isolement médical de 12 lits, équipé d’un système d’énergie solaire avait aussi été mis sur pied. Enfin, pour éviter la propagation de maladies infectieuses dans un lieu aussi peuplé qu’un centre de détention, un poste de dépistage a été installé à l’entrée du bâtiment.
Le responsable de la clinique, Dr Bakht Mohammed, y travaille depuis sept années maintenant. Il constate avec satisfaction l’évolution de cet établissement de santé où il peut désormais compter sur des espaces dédiés aux différents soins prodigués. « Avant que la clinique ne soit agrandie, il y avait des soucis de gestion des flux de personnes. Il n’y avait pas de zones réservées aux patients. Visiteurs et patients étaient tous mélangés. Cela perturbait vraiment notre travail. »
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Deux médecins, quatre infirmiers, un préparateur en pharmacie ainsi qu’un agent d’entretien travaillent désormais à plein temps à la clinique. Grâce au soutien du CICR, un gynécologue, un dentiste, un dermatologue viennent aussi chaque semaine pour assurer le suivi des consultations spécialisées.
Du côté du service des soins ambulatoires, le Dr Ghulam Mohammed Zwak se satisfait de l’arrivée de nouveaux soignants mais aussi des formations à la gestion des médicaments et aux connaissances techniques fournies par le CICR. « La prison accueille plus de 1 000 détenus, si bien que nous voyons de très nombreux patients ». Dans ce contexte, une bonne gestion des compétences et des stocks est effectivement primordiale.
A 22 ans, Omar Shah est en détention depuis 4 ans. ll accompagne régulièrement les détenus de son quartier pénitentiaire en consultations : « On apprécie le comportement des soignants à notre égard et les soins qu’ils nous prodiguent. »
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