Les collections de la Bibliothèque du CICR retracent plus de 150 ans d’histoire du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Son fonds patrimonial comme ses collections courantes offrent un témoignage unique du développement de l’action humanitaire. Elles rendent compte de la diversité des activités d’un mouvement présent sur tous les fronts pour porter assistance aux victimes des conflits armés et autres situations de violence depuis 1863. Parmi ces collections figurent aussi les écrits des pionnières et pionniers de l’action humanitaire, qu’ils aient participé au développement du Mouvement, en aient inspiré l’action ou partagé les valeurs et visées. Récemment réorganisée au sein de la Bibliothèque, une collection dédiée réunit ainsi les travaux de ces personnalités marquantes des 19e et 20e siècles – infirmières, médecins, diplomates, scientifiques ou juristes – avec les biographies et commentaires inspirés par leur action.
Clara Barton (1821 – 1912), fondatrice de la Croix-Rouge américaine et pionnière du secours aux victimes des catastrophes naturelles
« Ce n’est pas dans son passé qu’il faut chercher les succès et les mérites de la Croix-Rouge, mais dans les possibilités qu’elle a su créer pour le futur (…) »
Clara Barton [1]
Aujourd’hui élevée au rang d’héroïne nationale, Clara Barton a laissé une marque indélébile dans l’histoire américaine. Célébrée pour avoir porté secours aux soldats blessés sur les champs de bataille pendant la guerre de Sécession, elle est aussi la figure centrale qui permit la diffusion des idées et activités du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge aux États-Unis. Fondatrice de la Croix-Rouge américaine en 1881, elle en assure l’essor en développant son action en temps de paix pour les victimes des catastrophes naturelles, adaptant ainsi les principes d’un mouvement construit autour du secours aux militaires blessés aux besoins de sa patrie.
« I leave immediately for the Battlefield » [2]
Née en 1821 au sein d’une famille de fermiers du Massachussetts, Clara Barton exerce d’abord la profession d’institutrice. S’établissant à Bordentown dans le New Jersey, elle y fonde et dirige la première école publique de la région. Engagée en 1854 à l’Office américain des brevets, elle est alors l’une des premières employées féminines du gouvernement fédéral et, avant que son poste ne soit supprimé par une nouvelle administration hostile au travail des femmes, elle y effectue les mêmes tâches que ses collègues masculins pour un salaire comparable. Elle interrompt ses activités en 1861, lorsqu’éclate la guerre de Sécession. En apprenant qu’un régiment auquel appartiennent certains de ses anciens élèves a été attaqué, elle rassemble pour eux vivres et vêtements et porte le tout à Washington où sont stationnées les troupes de l’état. Cette première action de secours marque le début d’un engagement inébranlable en faveur des victimes du conflit. En travaillant à l’hôpital de Washington où sont transportés les soldats blessés, elle ne peut se défaire du sentiment que son aide arrive trop tard. Elle décide alors de se rendre directement sur les champs de bataille pour porter secours aux victimes des combats, faisant peu de cas des réticences du commandement militaire à la présence d’une femme au milieu des échanges de tirs. Elle assiste ainsi le 17 septembre 1862 à la Bataille d’Antietam, l’affrontement le plus meurtrier de l’histoire des États-Unis. Son esprit d’initiative, son courage et son savoir-faire se révèlent être des alliés indispensables pour les services médicaux militaires dépassés. Ce n’est ainsi que parce qu’elle a emporté des bougies que les chirurgiens peuvent continuer leur travail une fois la nuit tombée. L’un deux la décrit alors comme « l’ange du champ de bataille », celle dont l’héroïsme éclipse celui du Général McClellan. [3] Le surnom reste et son action en faveur des blessés, retranscrite dans tous les journaux, lui vaut une popularité sans précédent.
De retour à Washington à la fin des hostilités, elle demande et obtient le soutien du Président Lincoln pour venir en aide aux anciens prisonniers de guerre, rechercher les disparus et réunir les familles. Le service qu’elle met en place établit des listes de soldats recherchés par leurs proches. Celles-ci paraissent ensuite dans les pages des journaux locaux et sont exposées à la vue de tous dans les villes et villages de la région. Submergée par le nombre de demandes qui lui parviennent, Clara Barton mobilise des ressources considérables pour mener son travail à bien, y compris sa fortune personnelle. [4]
Elle reçoit des mains de Dorance Atwater, un jeune soldat des forces de l’Union, une copie des registres mortuaires de la prison d’Andersonville où il a lui-même été captif. Soupçonnant ses geôliers de vouloir dissimuler le taux de mortalité de la prison, il a secrètement emporté une copie des noms et lieux de sépulture des près de treize mille soldats unionistes décédés à Andersonville. Clara Barton s’assure que ces tombes ne restent pas anonymes et que les familles des victimes puissent être prévenues. [5] Une copie de ces listes est conservée au sein de l’ancien fonds de la Bibliothèque du Comité international de la Croix-Rouge, collection patrimoniale d’ouvrages récoltés entre 1862 et 1919. Clara Barton en personne, comme en témoigne la dédicace de sa main qui figure sur la page de garde, les a faites parvenir à deux de ses fondateurs, Louis Appia et Gustave Moynier. En 1869, soit deux ans après la fin des hostilités, elle soumet encore au sénat le texte d’une résolution accordant aux familles des soldats qui n’ont toujours pas été retrouvés les pensions et rentes qui leur reviendraient si le décès était avéré. Les démarches qu’entreprend Clara Barton en faveur des proches des soldats disparus ou décédés présentent d’importantes similitudes avec celles que développeront par la suite le CICR et son Agence centrale de recherches. Sa compréhension des besoins des familles et communautés affectées par le conflit en fait ainsi une véritable pionnière du travail du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, bien avant qu’elle n’en devienne la représentante officielle outre-Atlantique.
Lorsque ses activités en faveur des victimes de la guerre civile et de leurs familles prennent fin, Clara Barton gagne sa vie en organisant des conférences. Celles-ci remportent un franc succès ; sa notoriété en sort encore renforcée. Pour prendre soin de sa santé chancelante qui semble s’être toujours mieux accommodée du chaos des champs de bataille que des périodes d’inactivité, elle entame un voyage en Europe. En Suisse, elle fait la connaissance du docteur Louis Appia, l’un des membres fondateurs du CICR. Lorsqu’éclate la guerre franco-prussienne de 1870, premier conflit à mobiliser les Sociétés Nationales de la Croix-Rouge nouvellement fondées, elle rejoint sans aucune hésitation les rangs des volontaires qui portent secours aux blessés sur les champs de bataille. Envoyée à Strasbourg pour venir en aide à la population civile de la ville alors assiégée, elle s’efforce de donner aux habitants les moyens de subvenir à leurs propres besoins, pour ne pas les rendre dépendants d’une aide externe. Elle fait ainsi preuve d’une lucidité peu commune pour l’époque sur les conséquences à long terme de l’aide qu’elle apporte et d’un recul sur ses propres activités que l’on retrouve communément dans ses écrits.
« Treaty ratified today »
Clara Barton rentre aux États-Unis convaincue de l’importance du travail des Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et déterminée à obtenir la ratification américaine de la Convention de Genève, premier traité de droit international assurant la protection des soldats blessés et de ceux qui leur portent secours. Nommée ambassadrice du Mouvement aux États-Unis dans ce dessein, elle se heurte d’abord aux réticences d’un gouvernement aux positions foncièrement isolationnistes. Elle rend compte à intervalles réguliers de l’avancée de son travail au Comité international et à son président Gustave Moynier. Le procès-verbal de la séance du Comité du 2 février 1878 mentionne ainsi qu’elle donne par courrier « des détails fort intéressants sur les nombreuses démarches qu’elle a faites auprès du gouvernement américain pour les faire adhérer à la convention [et qu’elle] a bon espoir de voir la question aboutir, mais [qu’il] faudra encore beaucoup de patience ». [6] Clara Barton ne se laisse pas décourager. Voilà ce qu’elle écrit le 17 mars 1881 au docteur Louis Appia : « après toutes ces années d’aspiration, d’espoir et d’attente, je veux vous donner, à vous et à votre noble société, le premier signe d’espoir. La Convention n’est pas signée, mais je crois qu’elle le sera, et cela bientôt. J’ai amené la situation dans une telle direction que je ne vois guère comment l’entreprise pourrait échouer, ou tarder plus longtemps, mais il m’a fallu attendre pratiquement tout un mandat présidentiel pour obtenir une audience ». [7] Après avoir rallié le président Garfield à sa cause et lancé une campagne nationale de sensibilisation aux principes de la Croix-Rouge [8], elle fonde à Washington en mai 1881 ‘The American Association of the Red Cross’. Le 17 mars 1882, Clara Barton est enfin en mesure d’annoncer au Comité international de la Croix-Rouge la bonne nouvelle tant attendue ; Gustave Moynier reçoit ce matin-là le télégramme suivant : ‘treaty ratified today’. [9]
Clara Barton présidente de l’American Association of the Red Cross (1881 – 1904)
Lorsqu’elle fonde la Croix-Rouge américaine, Clara Barton est consciente de la nécessité d’adapter l’action d’une telle organisation aux besoins de ses compatriotes, alors que la perspective d’un conflit futur paraît à tous bien lointaine. Elle développe alors les activités de la société nouvellement créée autour de l’assistance aux victimes des catastrophes naturelles et autres désastres qui frappent en temps de paix. La Croix-Rouge américaine apportera ainsi entre autres une aide substantielle aux victimes des incendies de forêts qui ravagent le Michigan en 1882, de la famine au Texas en 1885 et de l’inondation qui détruit la ville de Johnstown en Pennsylvanie en 1889. En 1893, Clara Barton se mobilise pour venir en aide aux habitants des îles au large de la Caroline du Sud et de la Géorgie, dévastées par l’un des ouragans les plus meurtriers de l’histoire des États-Unis. Devant le refus des autorités gouvernementales de mobiliser des fonds pour les victimes en pleine période de récession, la Croix-Rouge est pratiquement la seule à leur porter assistance. Le plan de secours qu’elle met sur pied permet aux près de trente mille habitants des îles de réparer les dégâts causés par l’ouragan en moins d’une année. [10] L’American Association of the Red Cross dirigée par Clara Barton s’implique aussi sur le plan international par l’envoi de vivres et de colis de secours aux pays touchés par la famine ou en situation de conflit. Celle-ci intervient ainsi en faveur de la population russe en 1891, arménienne en 1896 et cubaine en 1898.
Tout au long de ces années d’activités soutenues, Clara Barton demeure un membre actif du Mouvement qu’elle est parvenue à implanter aux États-Unis. En 1902, elle représente l’American Association of the Red Cross lors de la septième Conférence internationale de la Croix-Rouge; une publication réunit le discours qu’elle y donne et le compte-rendu qu’elle en fait au Président Theodore Roosevelt. En coulisses néanmoins, la Croix-Rouge américaine dont elle assume toujours la direction à septante ans passés est la proie de tensions grandissantes. Son emprise sur l’organisation ainsi que sa gestion financière sont de plus en plus contestées. Il est vrai que Clara Barton n’aura jamais véritablement séparé ses finances personnelles et celles de la Croix-Rouge. Si elle n’a aucunement servi son propre profit, cette confusion permet néanmoins à une série de dissidents d’obtenir du président Roosevelt la mise sur pied d’une commission d’enquête sur sa gestion de l’organisation. L’enquête n’aboutit guère, la commission est rapidement dissoute, mais Clara Barton quitte la Croix-Rouge le 14 mai 1904. Son départ en disgrâce de l’organisation qu’elle a dirigée de main de maître pendant vingt-trois ans ne saurait effacer l’importance de son héritage. Malgré les changements politiques opérés par la mondaine Mabel Broadman qui en reprend les rennes, la Croix-Rouge américaine, véritablement forgée par les idées et méthodes de Clara Barton, conserve la ligne directrice que sa fondatrice lui a donnée et qui a permis son essor. L’assistance aux victimes des catastrophes naturelles représente ainsi encore à ce jour une part importante de ses activités, comme en témoigne sa devise actuelle ‘Help those affected by disasters’.
« I have lived much that I have not written, but I have written nothing that I have not lived » [11] : Clara Barton raconte
En plus d’avoir profondément marqué à la fois l’histoire de l’action humanitaire aux États-Unis et les mémoires de ses compatriotes, Clara Barton laisse derrière elle à son décès en 1912 une riche collection d’écrits et une correspondance prolifique. Elle a ainsi signé plusieurs ouvrages sur la société qu’elle préside, dont elle fait parvenir des copies dédicacées au siège du Comité international de la Croix-Rouge. Ainsi figurent au sein de l’ancien fonds de la Bibliothèque du CICR trois ouvrages de sa main : The history of the Red Cross : the treaty of Geneva and its adoption by the United States (1883), The Red Cross in Peace and War (1898) et A story of the Red Cross: glimpses of field work (1904). Le second ouvrage en particulier, le plus conséquent, offre un panorama détaillé et enrichi de nombreuses photographies des activités de la Croix-Rouge américaine au cours de ses premières années d’activités. Clara Barton y présente d’abord le Mouvement international de la Croix-Rouge, la première Conférence internationale de 1864 et la première Convention de Genève, renommée pour l’occasion ‘The International Red Cross Treaty’ (le Traité international de la Croix-Rouge). Elle y inclut aussi des reproductions d’extraits de sa correspondance au sénat et à la présidence américaine. Les chapitres centraux de l’ouvrage décrivent les grandes campagnes de secours menées au cours de ces premières années d’existence.
Communicatrice hors-pair, Clara Barton semble avoir rapidement saisi l’importance de faire connaître et de promouvoir son action auprès du grand public, en jouant aussi de sa notoriété personnelle. Cette volonté de mobiliser le lecteur oriente parfois le ton et le contenu de ses récits et la pousse à dramatiser quelque peu ses comptes rendus. [12] Gustave Moynier semble s’être parfois heurté aux envolées lyriques de Clara Barton et à leur tendance à prendre quelques libertés avec la réalité des faits. Ainsi, le procès-verbal de la séance du Comité du 14 novembre 1890, relève que « M. Moynier a eu un échange de lettres assez vif avec Miss Clara Barton au sujet d’une publication de cette dernière qui renfermait des appréciations fantaisistes. M. Moynier a dû relever des erreurs de fait importantes ». [13]
Clara Barton vue par ses biographes
Comme sa notoriété le laissait présager, on ne compte plus les récits biographiques – plus ou moins romancés, à l’instar de ses propres écrits – qui sont consacrés à Clara Barton. Ainsi, les années qui suivent sa disparition sont marquées par la publication de trois biographies particulièrement élogieuses, teintées d’un patriotisme quelque peu sentimental. Corra Bacon-Foster publie ainsi Clara Barton humanitarian: from official records, letters and contemporary papers en 1918, Charles Sumner Young Clara Barton : a centenary tribute to the world’s greatest humanitarian en 1922 et le propre neveu de Clara Barton, William E. Barton, signe The life of Clara Barton: founder of the American Red Cross la même année. Composées en l’honneur de son action, ces publications reflètent aussi l’estime indéniable que lui porte l’opinion publique. En 1956, la journaliste et auteure Ishbel Ross ajoute à sa collection de biographies de femmes illustres un ouvrage consacré à Clara Barton intitulé Angel of the battlefield: the life of Clara Barton. Elle s’y intéresse tout particulièrement aux jeunes années de la future fondatrice de la Croix-Rouge américaine, mais rend aussi hommage au courage et à la détermination dont elle fait preuve dans son action politique. Dix ans plus tard, un volume de la série de portraits ‘Illustrious Americans’ la consacre en tant qu’héroïne de l’histoire populaire nationale. La même année paraît l’ouvrage Clara Barton and Dansville: together with supplementary materials, qui se concentre sur ses activités pendant la décennie 1876-1886 et ses efforts pour obtenir la ratification américaine de la Convention de Genève. Des extraits de sa correspondance avec les hauts responsables politiques américains et les membres fondateurs du CICR Gustave Moynier et Louis Appia sont aussi reproduits dans les pages de l’ouvrage.
En 1977, Clyde E. Buckingham publie Clara Barton: a broad humanity, une biographie plus élaborée et critique. Il y consacre notamment tout un chapitre aux positions de Clara Barton sur les questions sociales et politiques de son époque, notamment le suffrage féminin, l’égalité salariale et la réforme des prisons. Cette étude est aussi l’une des premières à s’intéresser aux controverses portant sur sa gestion de la Croix-Rouge et à retracer en détail l’histoire de son éviction. Finalement, l’auteur souligne son approche visionnaire de l’assistance aux victimes de catastrophes naturelles. Il montre comment, en plus de répondre aux besoins immédiats des populations affectées, Clara Barton cherche systématiquement à assurer la reprise économique des régions touchées. Plus récemment, on peut noter la parution de la biographie de Samuel Willard Crompton, Clara Barton: humanitarian (2009). Particulièrement didactique, ce texte s’arrête sur une série d’étapes charnières de la vie de Clara Barton pour capturer l’essence de son apport à l’histoire du mouvement humanitaire. Finalement, s’éloignant quelque peu du récit biographique ou historique traditionnel, la professeure d’histoire sociale Marian Moser Jones signe en 2013 The American Red Cross: from Clara Barton to the New Deal. L’ouvrage analyse en détail les principes fondateurs et les méthodes de l’organisation, de sa création jusqu’aux années 1930, et consacre une première partie fournie à « l’ère Barton ». Aux publications dédiées spécifiquement à sa fondatrice, il faut aussi ajouter les nombreux ouvrages portant sur l’histoire de la Croix-Rouge américaine, dont le plus connu reste le volume The American Red Cross: The First Century (1981) signé par l’historien de référence de l’organisation Patrick Gilbo.
Malgré la diversité de leurs approches, ces publications semblent toutes s’accorder sur l’importance de la contribution de Clara Barton à l’histoire de l’aide humanitaire. Largement en avance sur son temps, son action s’est toujours caractérisée à la fois par un respect absolu de la dignité humaine et par une approche globale, structurée et réfléchie, qui prend en compte les besoins des bénéficiaires sur la durée et reste fidèle au principe de non-discrimination du secours humanitaire au centre du Mouvement international de la Croix-Rouge. De l’assistance spontanée sur le champ de bataille à l’activisme politique et l’organisation de campagnes de secours de grande échelle, le parcours de Clara Barton personnifie véritablement le développement de l’aide humanitaire de la fin du 19e et du début du 20e siècle.
[1] “It is not in its past that the glories or the benefits of the Red Cross lie, but in the possibilities it has created for the future (…)”. Clara Barton, A story of the Red Cross: glimpses of field work, 1904, p. 198.
[2] Le 31 août 1862, Clara Barton ouvre avec cette déclaration la lettre qu’elle adresse à son frère et à sa sœur. Retrouvez l’entier de la lettre, ainsi que d’autres extraits de sa correspondance, sur le site du Musée Clara Barton de Washington.
[3] “(…) Now, what do you think of Miss Barton? In my feeble estimation, Gen. McClellan, with all his laurels, sinks into insignificance beside the true heroine of the age: the angel of the battlefield”. Consultez sur le site du Musée Clara Barton de Washington la lettre du chirurgien James Dunn dans son intégralité.
[4] Le 10 mars 1886, le sénat, reconnaissant l’ampleur du travail accompli pendant les deux années d’activités du service de recherches dirigé par Clara Barton à ses frais, approuve une résolution pour lui rembourser la somme de quinze mille dollars (thirty-ninth Congress, Sess. I, Res. 11. Statutes at Large, Treaties, and Proclamations, of the United States of America, Vol. XIV, George P. Sanger (ed.), Boston : Little, Brown and Company, 1868).
[5] Marian Moser Jones, The American Red Cross: from Clara Barton to the New Deal, 2013, 17.
[6] Procès-verbal du Comité, séance du 2 février 1878.
[7] “After all these years of willing, hoping, and waiting I want to give you and your noble society the first word of hope. The “Convention” is not signed, but I believe it will be, and that, soon. I have matters in such a course of training, that I do not see how it can fail, nor how it can much longer delay, but I have been compelled to wait through almost an entire Administration of our Government to gain a hearing.” Une copie de ce courrier est disponible aux archives du CICR, sous la référence ACICR, AF 5,1 65.
[8] Elle signe ainsi toute une série d’articles et pamphlets pour faire connaître le Mouvement international de la Croix-Rouge et les Conventions de Genève. L’un d’entre eux, intitulé The Red Cross of the Geneva Convention et daté de 1879 semble être parvenu au siège genevois du Comité international de la Croix-Rouge, peut-être envoyé par Clara Barton elle-même, et a été conservé au sein de l’ancien fonds de la Bibliothèque du CICR.
[9] Le télégramme original est conservé aux Archives du CICR (A CICR, AF 5,1 95). Ce style lapidaire, bien évidemment dicté par le mode de communication choisi, n’est guère dans les habitudes de Clara Barton, amatrice de belles formules. Elle adresse ainsi dès le lendemain à Gustave Moynier une lettre qui commence ainsi: “I have the gratifying privilege of confirming with my pen the intelligence which I trust has already reached you by telegraph, of the adhesion of the Government of the United States of America to the articles of the Convention of Geneva.” (J’ai l’honneur et le privilège de vous confirmer de ma plume une nouvelle qui, je crois, vous est déjà parvenue par télégramme, celle de l’adhésion du gouvernement des États-Unis d’Amérique aux articles de la Convention de Genève.) ACICR, AF 5,1 96.
[10] Clyde E. Buckingham, Clara Barton: a broad humanity, 1980, 233.
[11] Clara Barton, A story of the Red Cross: glimpses of field work, 1904, 1.
[12] Clyde E. Buckingham, Clara Barton: a broad humanity, 1980, 152.
[13] Procès-verbal du Comité, séance du 14 novembre 1890.
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