Chine continentale et Taïwan : réunion d’un frère avec sa famille (1987-1988)
À 18 ans, Ma Naijun quitte sa famille à Beijing pour rejoindre l’armée du Guomindang, à Shanghai. Plus de quarante ans après, en octobre 1987, les autorités de Taïwan annoncent qu’elles vont autoriser des visites familiales en Chine continentale. Des demandes de familles séparées qui tentent d’avoir des nouvelles de leurs proches affluent alors. Ma Naijun fait partie des 200’000 résidents taïwanais qui ont soumis leur demande à la Croix-Rouge chinoise à Taïwan, pour pouvoir se rendre en Chine continentale. Il a la chance de faire le voyage et de retrouver sa famille qui le croyait mort, comme le raconte sa sœur, Ma Shuyi.
Le CICR agi en tant qu’intermédiaire neutre pour plus de 90’000 demandes de recherche et de messages familiaux qu’il transfère ensuite vers les Croix-Rouge en République populaire de Chine et à Taïwan, via sa délégation régionale à Hong Kong.[1] La Croix-Rouge chinoise utilise entre-autre les journaux et la radio et c’est en lisant le Beijing Soir que la famille Ma a appris que Ma Naijun était vivant.
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[1] Rapport d’activité, Comité international de la Croix-Rouge, Genève, CICR publications, 1987, p. 72.
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