La galerie Fait & Cause accueille pour la troisième année consécutive, une exposition photo du « Visa d’Or humanitaire du CICR ».

Véronique de Viguerie, Abdulmonam Eassa, Alfredo Bosco et Antoine Agoudjian, photojournalistes lauréats des quatre dernières éditions du Visa d’Or humanitaire du CICR, exposent leur travail sur la thématique « Guerre en ville » jusqu’au 18 décembre à la Galerie Fait & Cause, 58, rue Quincampoix à deux pas du Centre Beaubourg.

Yémen, Syrie, Mexique et Haut-Karabakh

Le public est invité à découvrir les editings de 10 images tels qu’ils furent présentés par chaque auteur au jury du concours. Yémen, Syrie, Mexique et Haut-Karabakh sont les  contextes mis en images avec force et talent par les lauréats. Chacun a reçu son prix, doté de 8000 euros et a été exposé au Festival international du photojournalisme de Perpignan, Visa pour l’Image.

Ville en guerre

Les conséquences humanitaires des combats en zone urbaine sont toujours effroyables. Principales victimes, les civils. Le droit international humanitaire (DIH) – dont le socle repose sur les Conventions de Genève – les protège pourtant, ainsi que les infrastructures nécessaires à leur survie, stations d’eau potable par exemple ou encore hôpitaux. L’un des principes cardinaux du droit international humanitaire oblige tout belligérant à distinguer combattant et non-combattant, et par conséquent à épargner la population civile.

Le CICR travaille dans la plupart des villes en guerre, aux côtés des sociétés nationales de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge impliquées. Il tente au quotidien d’apporter des réponses à la détresse des populations, tout en négociant avec les belligérants des accès humanitaires.

Fuir ou se terrer

Une seule question pour les citadins piégés dans les combats : tenter de fuir ou attendre, terré, une amélioration ? Frapper sans distinction dans des zones densément peuplées est interdit par le droit international humanitaire. Les principales conséquences pour les civils sont les suivantes :

L’absence de toute sécurité en raison des combats, des bombardements mais aussi des mines, des engins explosifs improvisés, des projectiles non explosés mais aussi du comportement des belligérants.
Les pénuries en nourriture, en eau, en médicaments mais aussi en électricité ou encore en combustible.
L’impossibilité d’accéder aux soins en raison d’hôpitaux endommagés ou détruits, et de pénurie en personnel de santé pour cause d’insécurité.
La dégradation immédiate de la situation socio-économique ainsi que l’accès à l’éducation ou encore à l’emploi.
L’évacuation des populations des villes, enfin – quand elle est possible – reste un défi humanitaire majeur puisqu’il convient d’assister des milliers de déplacés tout en soutenant les populations hôtes.

Découvrez la rétrospective 2011-2021 des Visas d’Or humanitaire du CICR